L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est un soutien financier crucial pour de nombreuses personnes en situation de handicap. Pourtant, lorsque l’on vit en couple, les règles entourant cette allocation peuvent devenir complexes et méconnues.
Les changements récents dans la législation ont modifié certains aspects clés qui influencent directement les droits des bénéficiaires. Comprendre ces impacts est essentiel pour optimiser ses ressources et garantir une gestion sereine de son budget familial . Cet article explore les implications souvent ignorées de l’AAH pour les couples, offrant un éclairage précieux sur ce sujet délicat et d’actualité.
Comprendre la nature et les conditions de l’AAH en couple
L’AAH est une prestation financière essentielle, versée par la CAF ou la MSA, visant à garantir un revenu minimum aux adultes handicapés . Elle s’adresse aussi bien aux personnes vivantes seules qu’à celles en couple.
Un plafond de ressources annuelles est fixé pour déterminer l’éligibilité :
- 12 193 € pour une personne seule.
- 22 069 € pour un couple (+ 4 066 € par enfant à charge).
Depuis 2023, la déconjugalisation permet de calculer l’AAH sur les seules ressources du demandeur si cela lui est plus favorable, assurant ainsi une meilleure prise en compte des situations individuelles.
Éligibilité et calcul des ressources pour l’AAH en couple
Depuis 2023, la réforme de la déconjugalisation a transformé le calcul de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) pour les couples. Désormais, les revenus du conjoint ne sont plus automatiquement inclus dans le calcul, permettant ainsi à chaque membre du couple d’être évalué individuellement.
Cette mesure vise à offrir une allocation plus élevée au demandeur si ses propres ressources sont inférieures à celles du foyer. Les revenus professionnels, tels que salaires ou pensions, influencent directement le montant de l’ AAH . En cas de travail en milieu ordinaire ou en ESAT , ces revenus sont pris en compte, mais certaines exonérations peuvent s’appliquer, ajustant ainsi le montant final perçu.
Procédure de demande et aides complémentaires disponibles
Pour déposer une demande d’AAH auprès de la MDPH , il est essentiel de constituer un dossier complet comprenant des justificatifs médicaux attestant d’un taux d’incapacité d’au moins 80 %, ou entre 50 % et 79 % avec restriction substantielle à l’emploi. Les ressources du foyer sont également exploitées.
Une fois le dossier soumis, la MDPH examine les critères médicaux et financiers pour statuer sur l’attribution de l’aide. En complément de l’AAH, les couples peuvent accéder à diverses aides telles que l’APA pour l’autonomie, des allocations de logement, ou encore des subventions pour couvrir les frais de transport, améliorant ainsi leur qualité de vie globale.