La réforme de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) en 2025 suscite de vives discussions et intrigue quant à ses véritables bénéficiaires. Alors que les promesses d’amélioration des conditions de vie pour les personnes en situation de handicap sont au cœur du discours officiel, certains observateurs s’interrogent sur les implications réelles de ces changements.
Quels ajustements ont été apportés et qui en tirera réellement profit ? Cette refonte soulève des questions cruciales sur l’équité et l’efficacité des mesures mises en place. Plongée dans une réforme qui pourrait bien redéfinir le paysage social français.
Déconjugalisation de l’AAH : Un changement majeur dans le calcul des ressources
La réforme de la déconjugalisation de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), entrée en vigueur le 1er octobre 2023, marque un tournant significatif pour les bénéficiaires. En supprimant la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de cette allocation, elle vise à renforcer l’autonomie financière des personnes handicapées vivant en couple.
Selon l’Insee, environ 150 000 ménages ont vu leurs ressources augmenter grâce à cette mesure, avec un gain moyen de 237 euros par mois. Cependant, tous ne sont pas gagnants : si certains foyers profitent d’une hausse notable de leur revenu disponible, d’autres, notamment parmi les plus modestes, peuvent se retrouver désavantagés.
Impact économique sur les ménages bénéficiaires
La réforme de la déconjugalisation de l’AAH a touché environ 200 000 foyers, générant une augmentation totale des revenus disponibles de 580 millions d’euros. En moyenne, chaque ménage bénéficie d’un gain annuel de 2 840 euros lorsque la réforme est pleinement appliquée.
Toutefois, cette mesure n’a pas eu un impact uniforme. Les ménages situés entre le 4e et le 9e décile de niveau de vie sont les principaux bénéficiaires, tandis que ceux dans les trois premiers déciles subissent souvent des pertes. Pour ces derniers, notamment les nouveaux bénéficiaires en couple avec des revenus inférieurs à ceux du conjoint, la réforme peut entraîner une diminution des ressources globales.
Les défis pour les nouveaux bénéficiaires et le système transitoire
Pour certains nouveaux bénéficiaires de l’AAH, la réforme présente des obstacles. Ceux dont les revenus individuels dépassent le nouveau plafond individualisé se trouvent désavantagés, surtout si leur conjoint a des revenus inférieurs.
Avant la réforme, leurs ressources cumulées auraient été sous le seuil conjugal, mais désormais, ils ne peuvent plus bénéficier du calcul avantageux qui inclut les revenus du conjoint. En revanche, un système transitoire permet aux ménages déjà bénéficiaires avant octobre 2023 de choisir entre l’ancien et le nouveau mode de calcul, selon ce qui est le plus favorable.
Cette option n’est pas offerte aux nouveaux entrants, créant une inégalité dans l’accès à cette aide essentielle.