Les réformes fiscales, récurrentes dans un environnement économique mouvant, ont un impact direct sur le budget des ménages. Les veuves, veufs et parents isolés, déjà fragilisés financièrement, doivent être particulièrement vigilants face à ces évolutions qui pourraient affecter leur situation fiscale.
Cet article explore les nouvelles mesures mises en place pour ces catégories de contribuables, offrant un aperçu clair et concis des ajustements à venir. Comprendre ces modifications est essentiel pour optimiser sa déclaration d’impôts et bénéficier pleinement des avantages fiscaux disponibles. Découvrez ce que vous devez savoir pour naviguer sereinement dans ce paysage fiscal en mutation.
Amendement sur les pensions alimentaires : un soutien aux mères isolées
Actuellement, le système fiscal français permet au parent versant une pension alimentaire, souvent le père, de déduire ce montant de son revenu imposable. En revanche, le parent recevant la pension doit l’inclure dans ses revenus imposables.
Un amendement récent propose de renverser cette logique en défiscalisant les pensions perçues par le parent gardien et en supprimant l’avantage fiscal pour le parent payeur. Ce changement vise à soutenir les mères isolées, dont 32 % vivent sous le seuil de pauvreté. L’amendement a été adopté avec un vote serré à l’Assemblée nationale, malgré l’opposition du ministre du Budget et des députés de droite et du camp présidentiel.
Bravo @Cyrielle_Chtl ! Pour cette adoption de l’amendement :
– les hommes ne pourront plus défiscaliser les pensions alimentaires qu’ils versent
– les femmes qui les perçoivent cesseront d’avoir à payer des impôts dessus !
Une mesure importante pour les mères isolées ! pic.twitter.com/9SpDdPWn2C— Danielle Simonnet (@SimonnetDeputee) October 23, 2024
Arguments du ministre du Budget contre l’amendement
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s’oppose à l’amendement sur les pensions alimentaires, arguant que le système actuel offre déjà un soutien via le quotient familial aux parents ayant la garde des enfants. Il souligne que les femmes vivant sous le seuil de pauvreté ne seraient pas affectées par ces modifications fiscales, car elles ne paient pas d’impôts sur le revenu.
Les partisans de l’amendement estiment qu’il allègerait la charge fiscale des mères isolées, tandis que ses opposants craignent une perte de recettes fiscales et remettent en question son efficacité pour aider réellement les familles dans le besoin.
Rétablir la demi-part pour les veufs et les veuves
Un amendement adopté récemment propose de réintroduire la demi-part fiscale pour les veufs et veuves ayant eu un enfant, une mesure supprimée en 2014. Ce changement pourrait alléger leur charge fiscale en réduisant leur revenu fiscal de référence, ce qui est particulièrement bénéfique pour ceux aux revenus modestes.
✅ Avec les députés du @groupeRN_off, nous avons rétabli la demi-part fiscale pour les veufs et les veuves ayant eu un enfant.
Sous François Hollande, elle avait été injustement supprimée, délaissant nos aînés.
Vos députés du Groupe RN et leurs alliés restent mobilisés pour… pic.twitter.com/umwGmVlOgU
— Catherine Rimbert (@CathRimbert84) October 24, 2024
Cependant, cette initiative représenterait un coût significatif pour l’État, estimé à environ 1 milliard d’euros de recettes fiscales perdues. L’incertitude demeure quant à son inclusion dans le budget final de 2025, car des débats subsistent sur l’équilibre entre soutien social et impact budgétaire.